La colombe diamant est le plus petit des colombidés, sa taille et son poids moyens étant respectivement de 20 cm et 45 grammes. Elle est originaire d’Australie, principalement des régions du Centre, du Nord et de l’Ouest du pays.

Les représentants de cette espèce peuplent les zones semi-arides à proximité des cours et points d’eau. Lorsque les conditions deviennent défavorables, notamment le manque de nourriture, ils se déplacent vers le Sud .La description de la Colombe diamant a été réalisée en 1801 par le naturaliste britannique John Latham.
Par le passé, de nombreux individus avaient été exportés d’Australie vers l’Afrique du Sud. Puis, c’est à partir de cette dernière que les oiseaux de cette espèce ont été envoyés en Belgique et aux Pays-Bas, pour ensuite être exportés vers d’autres pays d’Europe.
Il existe aujourd’hui de nombreuses mutations, couleurs et combinaisons. Le plumage de base (phénotype sauvage) est celui à croupion blanc. Les couleurs les plus fréquemment rencontrées sont : opale à croupion blanc, opale à queue blanche, brune, brune à croupion blanc, brune à queue blanche, rouge, rouge à croupion blanc, rouge à queue blanche, jaune, jaune à croupion blanc, jaune à queue blanche, panachée…
Il est difficile de différencier les sexes par l’apparence, mais certains indicateurs peuvent être pris en compte, comme le tour de l’œil qui est plus marqué chez le mâle.

La reproduction
En captivité, la colombe diamant est capable de se reproduire tout au long de l’année, à condition bien-sûr que tout soit en faveur de la nidification (lumière, température, espace, alimentation et état sanitaire). Il est préférable néanmoins de limiter le nombre de nichées pour ne pas épuiser le couple (idéalement entre 3 et 5 par an).

Généralement, c’est le mâle qui recherche un endroit protégé et calme pour permettre de mener à terme une couvaison. En élevage, cet endroit correspond généralement à celui où un support de nidification a été installé. Une fois l’emplacement trouvé, le mâle débute sa séduction. Il se lance, corps dressé, ailes et queue fermées, dans une parade au cours de laquelle il baisse la tête jusqu’au sol (sans le touché), tout en ouvrant les rectrices de sa queue qu’il ramène en position verticale, formant une sorte de « roue ». Tout cela en roucoulant discrètement et élégamment.

Lorsque la femelle est réceptive, elle ne se tient jamais trop éloignée du mâle. Se comportement se conclue généralement par un petit grattage de bec avant que le mâle nourrisse la femelle. Ce comportement précède généralement l’accouplement.

C’est alors que la nidification commence. Le couple établie un nid fragile, circulaire composé de brindilles diverses trouvées sur le sol (en élevage, il est important de ne pas utiliser de charpie de coton, beaucoup trop fine). Ce nid est généralement établie en hauteur lorsque les reproducteurs sont en volière. Il est important de fournir un support afin de pallier à la grande fragilité du nid : nid pour oiseaux exotiques ou pot en terre cuite feront amplement l’affaire ! La femelle construit seule son nid avec les matériaux que lui apporte le mâle. Le nid est généralement fini quelques jours seulement avec le premier œuf. La femelle pond alors deux œufs, à un jour d’intervalle, qu’elle couvera pendant 14 jours, en effectuant un roulement avec le mâle. A terme, deux jeunes voient le jour, ils sont complètement nus, et incapables de survivre seuls (c'est ce que l'on appelle une espèce nidicole). Les deux parents participent conjointement à l’élevage des petits en les nourrissant au lait de jabot.

A 3 jours, les yeux s’ouvrent et les plumes des régions verticales et dorsales, ainsi que les rémiges, apparaissent. A 4 jours, c’est au tour des rectrices, des plumes de la poitrine et de la tête de percer la peau. A 6 jours, les plumes sont sorties de leur gaine, et à 14 jours le plumage juvénile est complet ; les diamants des ailes, quant à eux, n’apparaîtront pas avant le 20^è jour.

Le baguage des jeunes se fait vers le 10^è jour avec des bagues de 3,5 ou 3,8mm. La sortie du nid s’effectue généralement aux alentours du 14^è jour, les jeunes étant toujours à cette époque nourris par les parents. Ils seront sevrés à l’âge d’un mois et atteindront leur maturité sexuelle à l’âge de 4 mois.
En ce qui concerne l’alimentation durant la période de reproduction, la colombe diamant ne semble pas être très exigeante. Une alimentation spécifique « petites tourterelles » semble néanmoins être la plus appropriée, riche en millet rond (la colombe délaissant souvent le millet plat). Il est également conseillé de compléter cette alimentation par de la pâtée aux œufs pour canaris : la colombe diamant nourrissant ses jeunes essentiellement à partir du lait de jabot. Un apport en minéraux et oligoéléments n’est également pas de refus, par le présence de gravier ou de grit en fond de volière, concourant ainsi au bon développement de l’ossature et à la formation de la coquille d’œuf, tout en favorisant la digestion par action mécanique au niveau du gésier.

 Pierre Barrot Doré