Au nom de la prévention d’introduction d’espèces envahissantes, la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission (FWC) propose une « liste blanche » limitant à 200 le nombre total d’espèces d’animaux de compagnie pouvant être détenue par les particuliers.
Cette proposition de la FWC fait suite à la mauvaise interprétation de la loi actuelle de cet État : une mauvaise identification a, en effet, conduit à l’euthanasie d’une trentaine de reptiles dont la possession était pourtant légale.
Des scientifiques, universitaires et autres représentants institutionnels se sont prononcés contre cette proposition, plaidant pour une « liste noire » ciblant uniquement des espèces précises, ciblées.
Les représentants du commerce animalier de Floride, notamment des établissements d’aquaculture (élevage, importation …) très nombreux dans cet État, mettent en avant une perte d’emploi très importantes ainsi que leur contribution à l’économie locale reconnue à 172 millions de dollars.
Lors d’une récente réunion, le Président de la FWC avait donné comme directive l’interdiction d’importation de toute espèce non commercialisée actuellement en Floride.
Le groupe d’assistance technique de cette organisation, dans lequel on retrouve des représentants d’ONG (NDLR : devinez lesquelles !) ont retranscrit cette directive, « à leur sauce » en y proposant 2 options* :
La première reprend la proposition du Président de la FWC. La seconde prévoit l’interdiction pure et simple du commerce d’animaux n’ayant pas fait l’objet d’une évaluation des risques soit environ 200 espèces de poissons, oiseaux, reptiles, mammifères … D’autres espèces pourraient être ajoutées après évaluation des risques, soit un coût d’environ … 10 000 $ pour chacune et un délai de 6 à 12 mois !
L’industrie des animaux de compagnie de Floride reconnaît qu’il est indispensable de protéger l’environnement mais souligne qu'aucune nouvelle espèce n'a été trouvée de même qu'aucune espèce interdite n'a jamais été établie dans l'État de Floride depuis la mise en œuvre des pratiques de gestion actuelle.
Selon Joe Hiduke, responsable des ventes de la firme « Nautilus tropical Fish» (Plant City) : « Cette liste blanche tente de résoudre un problème qui n'existe plus. La plupart des espèces introduites en Floride sont ici depuis des décennies, à une époque où les espèces exotiques n'étaient pas préoccupantes ».
* Dans le même ordre d’idées, pour mémoire, en France, très récemment, les rédacteurs des arrêtés initiés par la loi Dombreval avaient pris certaines « libertés » en allant au-delà des spécifications de cette loi. ProNaturA avait attaqué ce texte en Conseil d’État et avait obtenu gain de cause.